Est-ce que ça va est déjà arrivé de regarder votre fil d’actualité Facebook et de vous dire :
Wow, la vie des autres semblent tellement cool comparativement à la mienne.
Si oui, vous vous êtes donc déjà sentie comme je me sens en ce moment.
Je sais que je n’écris plus très souvent ici…et qu’une fois sur deux c’est parce que ça va pas bien mais, écrire ici est une des façon que j’ai de faire sortir le méchant chat noir de ma tête. De faire sortir les idées noires qui y trottent en espérant qu’elles iront ailleurs une fois misent sur écran.
De ces temps-ci, ça va moyen. Je recommence à avoir des downs plus souvent. J’ai peur de retomber où j’étais. J’ai peur de ne plus être cappable de vivre et travailler sans constament avoir peur de m’épuiser et de faire une rechute.
Depuis quelques jours, ça va de moins en moins bien. J’ai eu des conflits enfantins au travail qui m’ont beaucoup trop affectés. Je sais par contre que ces conflits m’ont affectés autant parce que je culpabilise beaucoup trop facilement et je stresse parce que j’ai peur de déplaire aux gens. C’est quelque chose que je dois travailler, j’en suis consciente.
En me promenant sur Facebook, j’ai vu les vies des autres et je me suis dit :
Wow, tel personne illustre déjà des livres et a tellement de talent! Wow, celle-la à un groupe de musique, ah! Tiens! Un autre en à un aussi! Wow, ils sont bons! Ils font pleins de spectacles ici et là, ça a l’air le fun. Et puis eux, ils font pleins de voyages! Ils ont l’air libres! Puis ceux là, ils sont tous à l’universités! Déjà! Le temps passe si vite… Oh! Ils passent à la télé? Wow!
N’étant loin d’être parfaite, je me suis évidement comparée à ces gens.
Qu’est-ce que je fais moi?
Côté études, ça fait un an que je n’étudis plus. J’ai fini mes cours de DEC en médias interactifs et j’ai essayé de faire un changement de direction en allant en Technique d’Intégration Multimédia. Ce n’était pas ma place. J’ai essayé de faire une session de cours de base pour avoir mon DEC et je n’ai pas été cappable. J’ai fait une nouvelle demande pour aller en dessin animé au Vieux Montréal et j’ai encore été refusé. J’ai fini par être accepté en impression textile au troisième tour. Qu’est-ce que je vais faire là bas? J’en ai aucune idée. J’ai dit au monsieur qui m’a appellé «Oui oui, ça m’intéresse l’impression textile!» (ce qui n’es pas faux) mais, très honnêtement, je ne me vois pas du tout faire ça de ma vie.
Côté travail, j’ai travaillé pendant la session d’hiver et c’était bien, très bien! Sauf que là, cet été, puisque ça va mieux, je suis retournée travailler à temps pleins. J’aime mon travail et j’aime la plupart des gens qui m’y entoure. Ils sont tous très sympathiques et super cool! J’y ai fait des rencontres supers! Cependant, depuis une semaine, en 5 jours j’ai fait 4 crises d’anxiété assez importantes. Jeudi, pour la première fois, j’ai fait une crise assez grande en public devant des gens autres que ma famille ou mon copain. J’y en ai fait une autre lundi qui, heureusement, ne s’est pas terminé à la clinique comme sa prédécesseure. Je réussi à aller travailler deux fois sur trois. Certes, c’est mieux que zéro mais c’est frustrant quand même. J’ai peur que les gens se mettent à penser que j’abuse de ma maladie pour «avoir des congés», ce qui n’est évidement pas le cas parce que je préfère de loin être là bas avec eux que chez moi avec mon chat. Maintenant j’ai peur. J’ai peur de retomber, de refaire des crises de plus en plus souvent et de mettre mes collègues de travail et mes superviseurs dans le pépins. De leur donner plus de travail à cause de ma condition, de les obligés à deal avec des gens pas nice qui me remplace et de rendre leur travail moins agréable.
Côté loisirs et social, j’ai l’impression de m’isoler chez moi dans ma chambre. J’ai l’impression de m’éloigner de mes amis et de les voir de moins en moins souvent. On dirait que je me sens bien chez moi dans ma chambre. Par contre, à la place d’y faire des dessins ou bien de travailler sur un contract que j’ai depuis plusieurs mois maintenant avec un ami de ma famille (que je considère comme mon oncle), je restes couché et je regarde la vie passer. Je regarde le temps qui s’écoule du sablier. Je regardes des images drôle sur internet, je regardes des dessins animés, je joues à des jeux et je socialise sans vraiment voir les gens. C’est bien de faire ce genre de chose mais, passer tout son temps libre à le faire, peut-être moins. Penser faire ces choses que je devrais faire m’épuise. J’ai des tonnes d’idées de projet, d’idées de BD, d’idées d’histoire ou d’artisanat mais tout restes dans ma tête. On dirait que dès que j’ai une journée de libre, elle passe à une vitesse folle. (la preuve, il est déjà 17h) À la fin de la journée, je me rends compte que je n’ai encore rien fait.
Mais bon, malgré tout, j’avance. J’essaie du moins. Je n’ai pas envie d’abandonner.
Ma mère m’a dit qu’elle a lut un article disant que Facebook est une très grande source de dépression et est dangereux pour les personne qui en souffre. Pourquoi? Parce qu’on y voit que le côté positif de la vie des gens. On voit le côté glamour de leur vie sans voir les obstacles qu’ils ont pu surmonter pour parvenir aux exploits. Je crois qu’elle a raison. Il y a quelques seconde je n’y croyais pas mais soudainement j’y crois. C’est triste tout de même quand on y pense. Si les gens écrivaient à propos des obstacles, à propos du comment ils se sont rendu là, à propos de comment ils vont vraiment, peut-être que ça serait plus réaliste?
En quelques secondes, j’ai réalisé que l’important, ce n’est pas le glamour.
L’important, c’est le progrès que l’on fait nous même, à notre rythme. L’important c’est l’impact que notre vie à sur nous même mais aussi sur les gens qui nous sont proches. Que ce soit en chantant devant 2 millions de personne et en rendant ainsi leur vie plus joyeuse ou en aidant une seule personne à réaliser son rêve. Ce que l’on laisse derière nous ne sera peut-être pas gravé dans la pierre où imprimé dans les archives mais il faut se souvenir que ça aura changer la vie des gens que l’on aime. Que ça aura eu un impact sur des gens, qui s’en souviendront et qui à leur tour changeront la vie d’autres gens à leur façon.
Au début, cet article était supposé être très déprimant et négatif mais, en l’espace d’un instant, il a déployé ses ailes tel un papillon et s’est métamorphoser en quelque chose de beau et m’a redonné espoir.
Merci de l’avoir lut. J’espère que si vous vous y reconnaisser quelque part, il vous aura aider à voir les choses sous un plus beau jour.
Sur ce, à bientôt!
Poukinie